Exposition “L’insulaire” : quatre jeunes artistes antillais s’exposent à Paris

Sous l’impulsion d’Allan Arma à l’initiative de cette exposition qui se déroule à Paris, photographies, installations et vidéo rendent hommage aux Antilles vues par le prisme de jeunes créateurs. Expo temporaire qui a attisé la curiosité et qui initie un mouvement cherchant à fédérer les nouveaux regards sur les arts issus des Caraïbes. Rencontre.

“Le travail paie”. Des mots en guise de devise qui n’ont l’air de rien mais qui dansent incessamment dans l’esprit d’Allan Arma. C’est ce jeune homme de 22 ans, originaire de la Guadeloupe, étudiant à Paris, qui est à l’origine de ces quatre jours d’exposition dans une petite galerie de la rue Quincampoix à Paris. Et qui a donc travaillé d’arrache pied pour arriver à monter, à montrer cette expo L’insulaire dans les règles de l’art. 

Exposition



©La1ère

Allan Arma est photographe et si la majeure partie de l’exposition est composée de ses œuvres, elle ouvre également ses murs à trois autres jeunes artistes qui se destinent également à emprunter un chemin artistique : Timmy Sapotille, Edgar François et Dana Cavigny.

Quand nous rencontrons Allan Arma, il est en compagnie de Timmy Sapotille et nous sommes au lendemain du vernissage. Les deux jeunes gens n’en reviennent toujours pas : de fil en réseaux, de bouche à oreille, pas moins de quatre cents personnes se sont pressées dans et autour de la petite galerie pour voir leur travail.

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Les photos, installations et vidéo exposées ont un lien : l’idée est de tourner autour des images et imageries de leurs chères Antilles (trois sont originaires de la Guadeloupe, le quatrième, vidéaste, de la Martinique). Images sensibles, alliant le personnel et l’universel, images d’Épinal mais loin, très loin du cliché et plus proches d’une représentation emblématique pour qui est né ou a vécu dans ces terres d’Outre-mer.

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Un regard porté vers leurs terres d’origine, une prise de conscience de la valeur et de l’importance que prennent l’Histoire et les souvenirs d’enfance ou d’adolescence passées au pays, surtout quand on en est loin. Allan Arma s’explique sur la genèse de cette exposition : 

Une première œuvre ouvre l’exposition, c’est celle que l’on voit en premier lorsque l’on franchit la porte de la galerie : un coutelas exposé au milieu du mur avec des inscriptions portées sur la lame. 

“Héritage” de Timmy Sapotille



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Son auteur, Timmy Sapotille s’explique sur la signification de cet objet et sur le choix de cette création : 


Le concepteur de l’expo L’Insulaire, qui reprend ainsi le titre d’une des photographies que l’on peut y voir, nous et mène au sous-sol ou d’autres œuvres sont exposées. Parmi les photos d’Allan Arma, il choisit de nous en décrire une, en particulier : 

“Essence of black motion” d’Allan Arma



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Allan Arma nous raconte pourquoi cette photo a une telle importance pour lui :

À découvrir aussi, la vidéo d’Edgar François qui reprend la thématique-fil rouge de l’exposition : montrer, issus de ces Antilles, un lieu, des gens dans la vérité de leur vie et de leur cadre de vie. Deux pièces signées Dana Cavigny , dont une tenture, sont également à voir au cours de l’exposition temporaire L’insulaire, à découvrir à Paris, 73-75 rue Quincampoix dans le 3ème  arrondissement, jusqu’au 17 septembre 2022.