Spéciale dernière!

La troupe Courtes Lignes nous offre cette saison une pièce au rythme soutenu dont l’action se passe dans le monde de la presse des années 1930. À Chicago!

Le Chicago des années 1930. La ville est à la veille d’une élection municipale. La pendaison de Victoria Sanchez, immigrée espagnole, accusée du meurtre d’un policier, va permettre d’occuper les journalistes en mal de copie fraîche. Le bureau de la presse judiciaire de la prison de la ville accueille les journalistes qui vont, au fil de la journée, faire remonter vers la rédaction les dernières informations sur les ultimes moments de vie de la condamnée. Quand le rideau s’ouvre, trois journalistes jouent aux cartes… tandis qu’en fond sonore, on monte la potence. Ils attendent un quatrième collègue, Tony Barnett, fine fleur du Herald, qui veut quitter le métier pour se marier. Personne n’y croit. D’autant que le roi de la presse, le cynique Walter Burns, son patron, est peu enclin à le laisser partir…
UNE BELLE BANDE
Quand Victoria Sanchez s’évade, c’est le branle-bas de combat. Il faut éliminer cette ennemie publique numéro un. En fait, il s’agit d’une petite femme tremblante, victime d’une erreur judiciaire, qu’on veut abattre. « On » , c’est le maire, ami de la mafia. « On » , c’est le chef de la police, corrompu. « On » , c’est aussi la presse qui flaire le bon coup… avant de comprendre qu’il y a quelque chose de pourri… au royaume de Chicago.
Les comédiens sont remarquables. Il ne faut jamais oublier que ce sont des amateurs. Ils font cela pour le plaisir… et ils sont super!
Adaptée par Anne-Marie Clerc, par ailleurs comédienne et assistante du metteur en scène, Claude-Georges Grimonprez, Spéciale dernière, comédie en trois actes de Ben Hecht et Charles Mac Arthur, réunit sur la scène 13 comédiens pour incarner 15 personnages.
Si la pièce dure deux heures, on ne voit pas le temps passer. Claude-Georges Grimonprez incarne deux personnages : Endicott, un journaliste maniéré, et Walter Burns, le patron de presse. David Couchet, qui incarne le chef de la police, maîtrise parfaitement son rôle. Plus vrai que nature, mobile, expressif. Ignoble quand il le faut. Toujours à la limite du ridicule. Anne-Marie Clerc (future belle-mère de Barnett), Joëlle Castela (Besinger, journaliste qui a la phobie des microbes), Myriam Gilabert (Victoria Sanchez), Hervé Laurent (qui incarne à la fois Wilson, journaliste, et Broadwater, maire de Chicago), Franck Sorrant (Tony Barnett, grand reporter), Fabien Minatchy (MacCliff, journaliste), Dominique Crane (Gina Malloy, l’effeuilleuse au grand coeur), Carole Raboteur (Peanuts, policier), Virginie Demore (Peggy Grant), Rémi Givaudan (Scoops), Jean-Patrick Riccio (Kruger) tiennent parfaitement leur rôle. À voir!
– Ciné-théâtre de Lamentin : samedi 3, mardi 6, mercredi 7 mars, vendredi 20 et samedi 21 avril, à 20 heures. Dimanche 4 mars, dimanche 22 avril, à 17 heures. 05 90 99 18 11.
– Salle Rober t-Loyson (Le Moule) : vendredi 9 et samedi 10 mars, à 20 heures. Tél. 05 90 23 09 44. Courtes Lignes : 05 90 38 21 43.