Folklore en Guadeloupe

Le patrimoine de la Guadeloupe s’identifie aussi par la danse et la musique. Des coutumes dont certaines, nous osons dire, ont été empruntées à la France et joliment adaptées à l’antillaise, d’autres proviennent directement des ancêtres africains.

Quadrille

C’est une contredance qui viendra progressivement s’installer dans la Culture de la Gaudeloupe. Le Quadrille est né en guadeloupe d’un brassage de coutumes échappées de la cour de Louis XIV. Cette danse peut être réalisée par quatre ou deux couples qui se font face tout en formant un carré. Les couples se répartissent ensuite, suivant les instructions fournis par le chanteur. Une chorégraphie réalisée tout en beauté sur toutes les dimensions de la salle, par les cavaliers coiffés d’un élégant chapeau et leurs dames vêtues d’une robe traditionnelle. 

Biguine

Cette danse voit le jour, peu après l’abolition de l’esclavage vers 1848 en Martinique avant de gagner la Guadeloupe quelque temps plus tard. De son nom d’origine Calinda, elle était l’expression de la vie culturelle de la ville de Saint-Pierre en Martinique.

La Biguine du pays s’inspire des rythmes du Growka. Elle s’est modernisée en s’inspirant du Jazz de la Nouvelle-Orléans, on retrouve notamment les instruments comme la clarinette, le saxophone, la guitare, le banjo, le trombone ou le cornet à Piston. La Biguine se danse en couple. Au fil des années on peut reconnaitre plusieurs types de Biguine.

  • Biguine Traditionnelle
  • Biguine Wabap
  • Kalangué
  • Le Béka à 5 temps
  • Le Béka à 7 temps

Les grands Noms de la Biguine

  • Roger Fanfan violoniste, chef d’orchestre, il est initié très jeune à la musique. Il participe à la construction du Canal du Panama. Après de nombreuses études au Concervatoire, il monte vers 1920 un orchestre philharmonique “les Fairness’s Jazz” qui chapeaute de futurs élites. Issue d’une famille musicienne, il aura à son tour 5 fils qui évoluent également dans la musique.
  • Henri Debs auteur, compositeur, interprète, musicien. En 2009, il est décoré du diplôme de l’Académie de la biguine. En février 2010, il reçoit le Prix International Arc d’Europe, catégorie or pour “la qualité et l’excellence de son travail”.
  • Emilien Antille virtuose du saxophone, fils d’un chauffeur de bus de Guadeloupe, il commence au banjo dans un orchestre amateur en 1941. Il s’inspire beaucoup de Robert Mavounzy pour perfectionner son doigté. Il enseigne le saxophone au Sénégal à Dakar jusqu’en 1980. Il décèdera quelques années des suites d’une longue maladie à Montreuil.
  • Gérard Laviny ambassadeur de la musique antillaise à Paris, originaire de la Basse-Terre. Il était à la fois animateur, chanteur, guitariste et compositeur. 
  • Al Lirvat, à 16 ans il compose Touloulou qui remporte un franc succès et qui fait maintenant partis des grands classiques de la guadeloupe. Il a été un combat français lors de la seconde guerre mondiale.
  • Robert Mavouzy que l’on ne présente plus. Reconnu en France, comme en Guadeloupe pour l’un de plus grand saxophoniste.
  • Moune de Rivel chanteuse  A la libération, c’est la première artiste francoantillaise à se produire dans un des plus grands cabarets de New-York, le Café Society.

Gowka

La danse est pratiquée durant la période de l’esclavage. Elle tire ses origines de la musique africaine, le Gwoka est symbole d’expression artistique que la Guadeloupe utilise à travers des manifestations culturelles à l’exemple du carnaval.

C’est une danse typiquement guadeloupéenne sur lesquelles les danseurs effectuent des mouvements convulsifs aux rythmes des percussions et des chants. La richesse de cette danse est marquée par le Ka (ou Boka). C’est l’instrument utilisé pour composer les différents rythmes:

  • Kaladja rythme qui évoque la lutte et la douleur
  • Menndé rythme qui nous vient du Congo
  • Léwoz est le rythme du guerrier
  • Padjanbèl est le rythme des planteurs de canne
  • Woulé était le rythme des travailleurs qui reproduisent des mouvements répétitifs (ex travailleur de manioc)
  • Graj un rythme, presqu’un letmotiv pour les travailleurs qui tout en chantant râpaient le manioc
  • Toumblak

 Parmi les grands ténors du gwoka nous citerons:

  • Robert Loyson
  • Anzala
  • François Ladrézeau (du groupe carnavalesque Akiyo)
  • Esnard Boidur
  • Ti céleste
  • Germain Calixte surnommé Chabin
  • Perrin
  • Sergius Goeffroy
  • François  Mauléon surnommé Carnot
  • Guy Konkèt
  • Artheme Boisbon
  • Turgot Taret
  • Laurent Turenne
  • Bernier Locatin
  • Yves Thôle
  • Kan’nida