La résilience et la culture du risque, des valeurs essentielles pour tous les Guadeloupéens

La journée nationale de la résilience c’est ce jeudi 13 octobre. Face à la multiplicité des risques naturels, la Guadeloupe est un territoire de résilience par excellence. Mais il faut encore travailler pour limiter la casse.

La résilience est au cœur du comportement humain. Et quand c’est nécessaire, les autorités viennent rappeler l’intérêt d’une telle valeur dans notre quotidien. C’est l’objet de cette semaine à travers la première journée nationale qui lui est consacrée. 

À la suite de la dynamique engagée par le plan d’actions “Tous résilients face aux risques” du ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, une journée nationale de la résilience face aux risques naturels et technologiques a été mise en place par le Gouvernement et institutionnalisée. Elle se tient tous les 13 octobre, en cohérence avec la journée internationale pour la réduction des risques de catastrophes de l’ONU.

Différentes manifestations sont organisées dans l’archipel. Avec un caractère particulier pour celle du lycée Faustin Fléret à Morne-à-l’Eau. Ce matin, le travail pour sensibiliser les jeunes de plusieurs établissements aux risques naturels majeurs a été récompensé. L’établissement a reçu le bouclier d’or de la résilience qui récompense la préparation de tous les élèves aux bons réflexes en cas de survenance d’une catastrophe. L’engagement du lycée autour de cette question ne date pas d’hier.

Chaque année, un sismobus prend ses quartiers au sein de l’établissement afin de sensibiliser les élèves aux risques sismiques. Et depuis peu, le lycée possède un sismomètre, financé par la DEAL (direction régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement), dans le cadre du plan séisme Antilles. A l’instar de neuf autres collèges et lycées de l’académie, le sismomètre installé à Morne-à-l’Eau et les données qu’il produit sont le point de départ pour sensibiliser les élèves au risque sismique.

Pour Myriam Chouvet, professeure de Sciences de la Vie et de la Terre au Lycée Faustin Fléret, en charge du projet, il faut que les plus jeunes soient conscients de la réalité de nos territoires. 

On oublie très vite. Il y a ponctuellement des phénomènes qui nous le rappellent , comme Fiona ou les séismes récents. Mais on oublie vite… On s’installe dans un confort et on oublie qu’il y a des risques, pour sa vie, pour sa maison. Donc, il faut vraiment l’intégrer dans sa vie. Plus les jeunes sont sensibilisés tôt, plus ils pourront l’intégrer et faire leur vie avec.

Myriam Chouvet

Cette journée nationale, a été précédée, d’une animation proposée au World Trade Center par des partenaires réunis autour de la Croix Rouge française et du rectorat. Elle est soutenue par la Région et se fait autour de stands de sensibilisation aux risques naturels. Les intervenants ont mis l’accent sur les mesures de protection à partir d’outils ludo-pédagogiques développés dans le projet “Paré pa paré”.

Liste des établissements équipés de sismomètres :

Lycée général et technologique Félix Proto, Les Abymes
Collège Maurice Satineau, Baie-Mahault
Collège Joseph Pitat, Basse-Terre
Collège Sylviane Telchid, Capesterre Belle-Eau
Collège Edmond Bambuck, Le Gosier
Lycée général et technologique Faustin Fléret, Morne-à-l’Eau
Collège lycée privé Maîtrise de Massabielle, Pointe-à-Pitre
Lycée général et technologique Yves Leborgne, Sainte-Anne
Collège Quartier d’Orléans, Saint-Martin
Collège Suze Angély, Vieux-Habitants